Ile de France : les ferrailleurs sous haute surveillance

Ile de France : les ferrailleurs sous haute surveillance

La profession de ferrailleur est désormais la cible de plusieurs contrôles de la part des autorités qui estiment que le métier est parasité par plusieurs profils aux pratiques peu recommandables. En Île-de-France, les contrôles se multiplient pour assainir une profession qui doit désormais payer tous ses achats de métaux par chèque. Ce qui permettra de faciliter la fiabilité et la traçabilité des transactions.

L’impératif du moment : assainir la profession

Dans les Hauts-de-Seine, les ferrailleurs sont dans le collimateur des autorités pour beaucoup de raisons. En effet, l’activité de ferrailleur est légale, mais leur activité représente une véritable niche pour les activités illicites. Ces contrôles sont l’initiative du procureur Philipe Courroye et le préfet Pierre-André Peyvel. C’est le comité de lutte antifraude (Codaf) qui a relevé plus de 10 Ma de fraudes chez les ferrailleurs durant l’année 2017. Ce qui est un montant astronomique et qui correspond aux contrôles qui sont menés dans plus de 10 entreprises.

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Aujourd’hui, les spécialistes dans la répression des fraudes telles que l’Urssaf, le fisc et le travail illégal ont pu découvrir plus de 4,8 Ma concernant la fraude dans le ferraillage. Le procédé est simple : le vendeur cède au ferrailleur-recycleur de l’aluminium, du cuivre, du laiton, etc., sans facture et pour un règlement en espèces.

Des registres avec les noms de vendeurs et les prix d’achat

Le mode opératoire des membres de la Codaf est assez simple. Lorsqu’ils débarquent chez le ferrailleur, ils consultent le registre des transactions. Dans celui-ci, ils devront y trouver les noms des vendeurs de même que les prix d’achat. L’objectif de l’administration fiscale est aujourd’hui de recouvrer les impôts non déclarés à travers ces transactions. D’ailleurs, lors du contrôle d’un recycleur de Bagneux, plus de 36 personnes ont été épinglées pour 670.000 a.

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Des descentes surprises

Il faut dire que ces descentes surprises ont pu produire certains effets positifs. En effet, les paiements ne se font plus en espèces, mais par chèques. Bien que les ferrailleurs soient considérés comme étant des débrouillards, on va progressivement vers un encadrement du secteur et une meilleure prise en compte du versement des impôts affairant aux transactions. Aujourd’hui, tout se vend, mais il faut penser à travailler davantage pour faire de bonnes poubelles. Pour les ferrailleurs, ils commencent déjà à regretter le fait de ne plus recevoir les règlements en espèces, mais reconnaissent quand même un point avantageux chez Saugal Fers : les voleurs ne tournent plus autour de leur activité.